Conférence ‘Bonheur personnel, prospérité commune’ Professeurs Isabelle Cassiers et Olivier De Schutter

Onglets principaux

Jeudi 16 févier 2017, à 19H30 – Audit. AGORA, Louvain-la-neuve

 

Conférence

‘Bonheur personnel, prospérité commune’

Professeurs Isabelle Cassiers et Olivier De Schutter

 

La manière dont nous définissons le bonheur détermine aussi bien nos choix de société que nos trajectoires individuelles. Or, que l’on examine le développement de cette définition dans les sciences sociales ou, plus largement, dans la culture occidentale, le « bonheur » fait l’objet d’une approche étroite, qui le ramène à l’extension des possibilités de consommation matérielle ou qui en voit la source dans l’individu seul, coupé des liens sociaux. Un élargissement de notre perspective est-il possible? Pouvons-nous déployer d’autres conceptions du bonheur, assumer le caractère essentiel des interdépendances, et en tenir compte pour redéfinir la prospérité ?

 

   

 

 

 

 

Inscription nécessaire, entrée gratuite:  new.maisondd.be

Information : 010 47 39 59

Organisation : Maison du développement durable – www.maisondd.be

 

ISABELLE CASSIERS

Professeure d’économie à l’UCL et chercheuse qualifiée du FNRS, Isabelle Cassiers est aussi membre de diverses institutions, dont l’Académie royale de Belgique, le Club de Rome (EU Chapter), l’Institut Veblen pour les réformes économiques (Paris), le Centre for the Understanding of Sustainable Prosperity (UK).

Pendant trente ans (1975-2005), elle a dédié ses recherches scientifiques à l'histoire économique et sociale de la Belgique, analysant notamment les transformations du rôle de l’État au fil des XIXe et XXe siècle, ou encore la naissance, l’institutionnalisation puis la crise du compromis social sur lequel a reposé la croissance.

Ses recherches historiques l'ont convaincue de l'urgence d'une réflexion transdisciplinaire sur le thème Redéfinir la prospérité, auquel elle se consacre depuis 2006. Ses travaux, dont la direction d’un ouvrage collectif sur ce thème (éditions de l'Aube 2011, Routledge 2014) ont été salués du prix du Fonds international Wernaers pour la Recherche et la diffusion des connaissances. Elle vient de publier (avec Kevin Maréchal et Dominique Méda, co-directeurs, et la participation de six autres auteurs, dont Olivier De Schutter) un nouvel ouvrage collectif : Vers une société post-croissance : intégrer les défis écologiques, économiques et sociaux (éditions de l’Aube 2017).

Plus de détails sur www.isabellecassiers.be

 

 

OLIVIER DE SCHUTTER

Juriste, diplômé de l'université catholique de Louvain et à l'université Harvard, il a contribué à fonder la Délégation permanente de la Fédération internationale des Ligues des Droits de l'Homme (FIDH) auprès de l'Union européenne (1992-1993). Il est, depuis 1999, professeur à l'université de Louvain et professeur associé à Sciences Po, à Paris. Il a été professeur invité dans plusieurs universités étrangères, parmi lesquelles l'université de New York, l'université Columbia et l'université de Californie à Berkeley.

Depuis le début des années 1990, Olivier De Schutter a travaillé sur les questions de gouvernance au sein de l'Union européenne, ainsi que sur la protection des droits fondamentaux dans l'Union européenne. Le rapport qu'Olivier De Schutter a présenté à l'occasion de la Conférence internationale Francqui des 8 et 9 mai 2014 résume ses propositions portant sur la manière dont l'Union européenne pourrait se réformer afin de favoriser sa capacité d'apprentissage, en vue d'accélérer la transition sociale et écologique.

Entre 2004 et 2008, il a assumé la fonction de Secrétaire général de la Fédération internationale des Ligues des Droits de l'Homme (FIDH), une organisation non gouvernementale basée à Paris regroupant alors environ 160 organisations de défense des droits de l'homme à travers le monde. En 2008, il a ensuite été nommé rapporteur spécial des Nations unies sur le droit à l'alimentation, poste auquel il a succédé au Suisse Jean Ziegler, et qu'il a assumé jusqu'au 30 mai 2014.

Dans ses travaux sur la gouvernance, Olivier De Schutter met l'accent sur les vertus d'une perspective expérimentaliste, qui favorise l'innovation sociale comme manière d'accélérer l'apprentissage collectif et permet de surmonter la division entre dirigeants et exécutants en donnant aux acteurs sociaux une plus grande place dans l'identification des solutions qui répondent le mieux aux situations qu'ils vivent. Il s'attache actuellement à développer cette perspective aussi bien dans le cadre de la lutte contre la pauvreté que dans le cadre de la transition écologique